T5 Clubman, le plaisir australien
L’Australie n’a jamais été un acteur majeur dans le secteur de l’industrie automobile. Pourtant, le constructeur australien Elfin est paradoxalement le numéro 2 mondial de la construction de voitures de course. Cette compagnie basée dans le sud du pays a été fondée en 1957 par Garrie Cooper, qui a produit 250 modèles de course ou de sport jusqu’à sa mort en 1982. Son père a depuis vendu la société, mais celle-ci n’a jamais cessé ses activités (une vitalité plutôt agréable à souligner, dans un pays inondé d’exemples d’entrepreneurs automobiles ratés).
Et la T5 Clubman du constructeur fait partie de ces petits bijoux qu’on prend particulièrement plaisir à conduire sur les routes désertes de campagne. Son châssis est construit pile aux normes des standards de course, avec une coque en aluminium de première qualité minutieusement rivetée à la main puis scellée afin d’obtenir une force optimale. Tous les points de fixation sont soudés pour plus de rigidité et de longévité. Le châssis complet est ensuite décapé à la sableuse, puis recouvert d’une couche de peinture de 50 microns, comme un miroir. Son design sans portes (celles-ci existent néanmoins en option, tout comme le toit) fait qu’il est aisé de monter et descendre de voiture. Les pilotes avec des problèmes de cou feraient cependant mieux d’éviter de la conduire sur des pistes difficiles, car la moindre bosse se sent, et fort bien ! Résurgence de la Clubman de 1961, la conduite à direction arrière se situe entre une formule 1 et un pur hot rod. La presse britannique avait reproché à la M58 Streamliner d’Elfin d’être trop lourde, fougueuse, et difficile à maîtriser. En réponse, la Clubman a eu droit à une structure plus légère et une suspension un peu moins punitive. Mais ne croyez pas pour autant que les performances ont été sacrifiées. La T5 Clubman garde un meilleur ratio puissance/poids qu’une Porsche 911 Turbo !