Stellantis menace d’arrêter la production au Royaume-Uni
Stellantis pourrait stopper la production au Royaume-Uni à cause des quotas de véhicules électriques (VE) jugés trop stricts, menaçant ainsi ses opérations locales.
Stellantis, propriétaire des marques Vauxhall, Peugeot, Citroën et Jeep, a averti qu’il pourrait cesser sa production au Royaume-Uni si le gouvernement ne modifie pas ses politiques de quotas de véhicules électriques (VE). Avec des ventes de VE en baisse et des exigences de quotas de plus en plus strictes, Stellantis juge ces mesures financières insoutenables. La décision de maintenir ou non la production au Royaume-Uni sera prise d’ici un an, affectant potentiellement 2 500 emplois directs.
Stellantis envisage de cesser la production au Royaume-Uni
Stellantis, groupe automobile propriétaire des marques Vauxhall, Peugeot, Citroën et Jeep, a exprimé des préoccupations majeures concernant l’avenir de sa production au Royaume-Uni. Maria Grazia Davino, dirigeante de Stellantis au Royaume-Uni, a déclaré que la société pourrait stopper ses opérations locales si le gouvernement britannique ne modifie pas sa politique de quotas de véhicules électriques (VE) ou ne stimule pas davantage la demande pour ces véhicules.
Les quotas de véhicules électriques au Royaume-Uni : une politique controversée
Le gouvernement britannique a mis en place des quotas stricts pour les ventes de VE, obligeant les fabricants à atteindre des objectifs croissants chaque année jusqu’à 2030. En 2023, ces quotas exigent que 22 % des ventes de véhicules soient des VE, un chiffre qui augmentera progressivement pour atteindre 80 % d’ici 2030. Cependant, les ventes de VE n’augmentent pas aussi rapidement que prévu, ce qui met une pression financière énorme sur les fabricants qui risquent des amendes importantes s’ils ne respectent pas les quotas.
Impact sur l’emploi et la production
Stellantis emploie directement 2 500 personnes au Royaume-Uni, réparties entre l’usine de Luton et celle d’Ellesmere Port. En 2023, l’usine de Luton a produit 90 000 véhicules diesel, tandis qu’Ellesmere Port a fabriqué environ 4 500 fourgons électriques au dernier trimestre. En 2025, Luton commencera la production de grands fourgons électriques. La fermeture potentielle de ces usines pourrait avoir un impact dévastateur sur l’emploi local et l’économie régionale.
Le point de vue de Stellantis sur les quotas VE
Carlos Tavares, PDG de Stellantis, a critiqué ouvertement la politique britannique sur les VE, la qualifiant de « terrible » et menaçant la viabilité financière des constructeurs automobiles. Maria Grazia Davino a également souligné que les quotas mettent en péril les retours financiers de l’entreprise au Royaume-Uni, qualifiant le marché de « hostile ». Selon elle, Stellantis devra trouver un équilibre avec les exigences gouvernementales pour éviter des pénalités et envisager de relocaliser la production en Europe continentale si nécessaire.
Conséquences pour l’industrie automobile britannique
La menace de départ de Stellantis n’est pas un cas isolé. Plusieurs autres fabricants, dont Ford, ont également exprimé leurs inquiétudes concernant les quotas VE. Martin Sander, ancien dirigeant de Ford Europe, a mentionné que l’entreprise pourrait rediriger ses modèles à essence vers d’autres marchés pour éviter les amendes au Royaume-Uni en raison de la faible demande de VE. La pression pour augmenter les ventes de VE pourrait conduire à des décisions stratégiques majeures affectant l’ensemble de l’industrie automobile britannique.
Stratégies pour améliorer la demande de VE
Pour remédier à cette situation, il est crucial que le gouvernement britannique mette en place des mesures incitatives pour stimuler la demande de VE. Cela pourrait inclure des subventions pour l’achat de VE, l’expansion des infrastructures de recharge et des campagnes de sensibilisation pour encourager les consommateurs à adopter les véhicules électriques. Des politiques fiscales avantageuses pourraient également jouer un rôle clé dans l’accélération de l’adoption des VE.
Perspectives d’avenir pour Stellantis
La décision finale de Stellantis concernant la production au Royaume-Uni devrait être prise d’ici un an. Cette décision dépendra largement de l’évolution des politiques gouvernementales et des mesures prises pour soutenir le marché des VE. Si le gouvernement ne répond pas aux préoccupations de Stellantis, l’entreprise pourrait transférer sa production vers d’autres sites européens, ce qui entraînerait une perte significative pour l’industrie automobile britannique.
L’avertissement de Stellantis met en lumière les défis auxquels sont confrontés les fabricants de VE au Royaume-Uni en raison de politiques de quotas strictes et de la demande fluctuante du marché. Le gouvernement britannique devra agir rapidement pour créer un environnement plus favorable aux fabricants de VE, sinon il risque de perdre des investissements et des emplois cruciaux dans le secteur automobile. La situation actuelle souligne l’importance de politiques équilibrées et de mesures incitatives pour soutenir la transition vers les véhicules électriques tout en assurant la viabilité économique des fabricants.
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