Renault Sport Spider
Le Sport Spider n’est certes pas le véhicule le plus connu, ni même le plus réussi de Renault. Mais il ne laisse aucun passionné d’automobile indifférent. C’est qu’il était un peu fou dans sa conception et ne manquait pas de panache ! Renault a dévoilé son Sport Spider en 1994, à l’occasion du Salon international de l’automobile de Genève. Il s’agissait là d’un produit prestigieux et plutôt étonnant, suffisamment excitant pour ajouter de la sportivité à une gamme plutôt conservatrice. Le modèle a toutefois connu une production très limitée tant en voiture de course que routière. Renault le présenta comme un « monoplace pour deux ». Ce spider avait pourtant beaucoup de punch : le moteur de 1998cm3 de la Renault Clio Williams était transféré à l’arrière d’un châssis associé à la légère Lotus Elise ; les freins étaient ceux de la puissante Alpine A610.
La carrosserie était faite en matériaux composites et Renault avait encore allégé l’ensemble en supprimant des éléments tels que le chauffage, le toit… et le pare-brise ! Un système ingénieux forçait en effet l’air chaud à passer par des évents faisant office de déflecteur à l’endroit où le pare-brise aurait dû être installé ! Pour les 200 conducteurs souhaitant affronter la pluie dans leur Sport Spider, une pare-brise conventionnel en verre avait été inclus dans le prix de départ de 39000 dollars. Le journal The Independent avait parlé de « plaisir sauvage et masochiste ». Le Sport Spider a été fabriqué à très peu d’exemplaires : 99 pour la compétition et 1541 pour les passionnés de route. Le modèle de Renault, question performances, a été battu par la Lotus Elise : même si le spider n’avait généralement ni pare-brise ni toit, l’Elise était considérablement plus légère, avec un comportement sur route bien supérieur. Avec elle, en revanche, on ne pouvait vivre l’expérience enivrante que procurait l’absence de pare-brise : le vent fou dans les cheveux et les insectes dans les dents !