Quelle berline de luxe choisir en 2025 ?
Découvrez quelle berline de luxe choisir en 2025 selon vos trajets, le confort à bord, la consommation réelle et la valeur à la revente.
Le vrai dilemme du conducteur haut de gamme
Acheter une berline de luxe en 2025 ne se résume plus à comparer la puissance moteur ou la finition intérieure. Pour un conducteur exigeant, le choix repose sur une combinaison de critères techniques, financiers et pratiques. Les fiches constructeur, souvent trop générales ou idéalisées, n’intègrent ni les sensations réelles de conduite, ni les coûts cachés, ni les données de revente à long terme. Or, c’est précisément ce que cherche un acquéreur rationnel : un véhicule confortable, efficient, valorisé dans le temps, et qui s’adapte à ses trajets quotidiens.
L’année 2025 ajoute de nouvelles contraintes au marché du haut de gamme. Les normes environnementales se durcissent. Le malus écologique peut dépasser 50 000 € pour certains modèles thermiques puissants. Les zones à faibles émissions (ZFE) excluent déjà plusieurs motorisations, et la revente de certains véhicules devient difficile dans les grandes villes. À cela s’ajoutent les hausses de taxes sur les véhicules de société, les incertitudes autour des hybrides, et l’évolution rapide du marché de l’occasion haut de gamme.
Ce guide propose un comparatif rigoureux des principales berlines de luxe disponibles en 2025. L’objectif est de répondre à trois préoccupations concrètes :
- Quelle berline convient le mieux à votre style de conduite et à vos trajets ?
- Laquelle offre le meilleur confort réel sur route ?
- Quel modèle conserve le mieux sa valeur à long terme ?
À travers des données mesurées, des cas d’usage et des analyses de marché, cet article vous donne les éléments précis pour faire un choix pertinent, sans vous fier aux apparences.

Trois profils de conduite : quelle berline selon vos trajets ?
Le choix d’une berline de luxe ne peut être dissocié de son usage quotidien. Une voiture adaptée à la ville ne répondra pas aux mêmes exigences que celle destinée aux longs trajets autoroutiers. En 2025, les critères de motorisation, de gabarit et de confort doivent être évalués selon vos conditions réelles de conduite.
Conduite urbaine et périurbaine : priorité à la compacité et à l’électrification
Pour un usage principalement en ville ou en proche banlieue, il est essentiel de privilégier une berline maniable, dotée d’une motorisation hybride rechargeable ou 100 % électrique afin d’éviter les restrictions dans les ZFE.
Recommandation : BMW Série 5 PHEV (530e)
Avec une autonomie électrique réelle autour de 70 km, une longueur contenue de 4,96 m, et une recharge sur prise domestique en 5 heures, elle combine mobilité quotidienne propre et agrément haut de gamme.
Alternative : Mercedes EQE
Berline 100 % électrique, silencieuse et très fluide à basse vitesse, avec une excellente gestion de l’énergie en zone urbaine.
Conduite autoroutière longue distance : confort et insonorisation avant tout
Pour ceux qui effectuent régulièrement des trajets sur voie rapide, le confort à 130 km/h, la stabilité, et le niveau sonore deviennent des critères majeurs.
Recommandation : Audi A8 50 TDI quattro
Son moteur diesel de 286 ch offre un excellent couple à bas régime et une consommation réelle autour de 6,8 L/100 km sur autoroute. L’insonorisation de l’habitacle à 130 km/h a été mesurée à 65 dB, un des meilleurs niveaux du segment.
Alternative : Lexus LS 500h
Hybride essence, très fluide et confortable, avec un comportement stable à grande vitesse, bien que légèrement plus énergivore.
Conduite mixte ou zones montagneuses : souplesse et adaptation
Pour un usage varié, incluant des routes sinueuses ou en altitude, il faut une suspension adaptative efficace, un couple élevé et une bonne répartition du poids.
Recommandation : Porsche Panamera 4 E-Hybrid
Avec une transmission intégrale, une suspension pilotée et un couple combiné de 700 Nm, elle offre une excellente tenue de route sur parcours techniques.
Alternative : BMW i5 xDrive60
Électrique, mais très équilibrée, avec deux moteurs pour un total de 601 ch et une répartition idéale du couple entre les essieux.
Chaque profil correspond à un usage spécifique, et le bon choix dépend d’une analyse précise de vos trajets réguliers.
Le confort réel à bord : suspensions, isolation, ergonomie
Le confort à bord d’une berline de luxe ne se résume pas à la qualité perçue des matériaux. Il résulte d’un équilibre entre l’absorption des irrégularités, le silence de fonctionnement, et l’ergonomie générale, en particulier sur longs trajets. En 2025, les principaux modèles du segment offrent des prestations élevées, mais avec des nuances sensibles d’un véhicule à l’autre. Pour cette analyse, nous nous appuyons sur des tests indépendants réalisés par L’Automobile Magazine, What Car? et Caradisiac, notamment sur le niveau sonore mesuré à 130 km/h et l’efficacité des suspensions actives.
Mercedes Classe S (S 400 d 4MATIC)
- Suspension pneumatique AIRMATIC livrée de série, ultra-réactive.
- Bruit intérieur à 130 km/h : 63 dB, parmi les plus faibles du marché.
- Sièges arrière chauffants, ventilés et massants, avec inclinaison réglable.
- Habitabilité arrière excellente, espace aux jambes de 1,10 m.
La Classe S reste la référence du confort, notamment pour les passagers arrière.
BMW Série 7 (740d xDrive)
- Suspension adaptative à deux essieux, efficace même en virage.
- Bruit intérieur mesuré : 65 dB (léger souffle aérodynamique au-delà de 130 km/h).
- Écran 8K arrière en option, ergonomie iDrive très aboutie.
Très confortable à l’avant, mais légèrement moins moelleuse que la Classe S à l’arrière.
Audi A8 (50 TDI quattro)
- Suspension pneumatique pilotée, bien équilibrée.
- Bruit intérieur à 130 km/h : 66 dB, correct mais inférieur aux meilleures.
- Sièges bien dessinés, confort ferme, idéal pour longs trajets sans fatigue.
L’A8 offre un confort sérieux, mais reste un peu en retrait sur l’insonorisation.
Lexus LS 500h
- Suspension variable adaptative, amortissement doux à basse vitesse.
- Bruit intérieur : 64 dB, constant quelle que soit la charge.
- Sièges moelleux, mais habitacle plus étroit à l’arrière (moins de 1 m d’espace aux jambes).
Confort zen, bien adapté aux trajets urbains et périurbains.
Dans l’ensemble, la Mercedes Classe S conserve une avance nette en matière de confort global, suivie de près par la BMW Série 7. L’Audi A8 propose une rigueur allemande appréciée sur long trajet, tandis que la Lexus LS se distingue par une approche plus douce et silencieuse en conduite urbaine.

Revente et décote : quelle berline conserve sa valeur ?
Lors de l’achat d’une berline de luxe, la valeur résiduelle à moyen et long terme est un critère souvent sous-estimé. Pourtant, la décote constitue l’un des postes de coût les plus lourds sur sept ans, devant même la consommation ou l’entretien dans certains cas. En 2025, les écarts entre les modèles sont importants, influencés par la motorisation, la perception de la marque et le contexte fiscal.
Analyse des données Eurotax/Argus sur 7 ans
D’après les données 2024 de Eurotax, la valeur résiduelle moyenne à 7 ans pour une berline de luxe se situe entre 28 % et 43 % du prix neuf TTC. Plusieurs paramètres impactent cette décote :
- La motorisation : les versions diesel puissantes se revendent mieux que prévu sur le marché de l’occasion, notamment dans les régions où l’autoroute domine. Les hybrides rechargeables conservent une bonne image mais leur valeur chute vite si l’autonomie électrique réelle est faible.
- L’image de marque : Mercedes et Audi bénéficient d’une forte demande sur le marché VO professionnel, surtout en finition AMG Line ou S line.
- L’entretien : les carnets d’entretien à jour et les extensions de garantie limitent la décote de manière significative.
Impact fiscal
- Le malus écologique 2025 peut atteindre 60 000 € pour certains modèles thermiques très puissants, réduisant leur attractivité à la revente.
- La TVS (taxe sur les véhicules de société) alourdit le coût des modèles émettant plus de 190 g CO₂/km, rendant les hybrides rechargeables plus compétitifs en entreprise.
- Les incitations fiscales à l’achat pour les véhicules à faibles émissions bénéficient encore aux PHEV respectant l’autonomie minimale de 50 km.
Taux de décote estimé après 7 ans :
Modèle | Prix neuf (€) | Valeur à 7 ans (€) | Taux de décote (%) |
---|---|---|---|
Mercedes Classe S 400d | 120 000 | 51 600 | 57 % |
BMW Série 7 740d | 117 000 | 50 300 | 57 % |
Audi A8 50 TDI | 115 000 | 46 000 | 60 % |
Lexus LS 500h | 110 000 | 37 400 | 66 % |
Les motorisations diesel premium restent les plus stables à la revente, suivies par les hybrides bien positionnés fiscalement. La Lexus LS, moins diffusée et moins demandée en seconde main, subit la décote la plus forte.
Consommation réelle vs annoncée : la vérité des chiffres
Les données officielles de consommation, fondées sur le protocole WLTP, sont souvent optimistes, surtout pour les berlines de luxe. Ces chiffres standardisés ne reflètent pas les conditions de conduite réelles, notamment sur autoroute à 130 km/h, où l’aérodynamisme, le poids du véhicule et la gestion moteur jouent un rôle clé. Pour cet article, nous nous appuyons sur des tests indépendants publiés par AutoBild, Caradisiac et L’Automobile Magazine.
Consommations mesurées à 130 km/h sur autoroute
Modèle | Type | Conso WLTP (L/100 km) | Conso réelle (130 km/h) |
---|---|---|---|
Mercedes Classe S 400d | Diesel | 6,4 | 6,8 – 7,2 |
BMW Série 7 740d xDrive | Diesel | 6,3 | 6,6 – 7,0 |
Audi A8 50 TDI quattro | Diesel | 6,5 | 6,9 – 7,3 |
Lexus LS 500h | Hybride | 7,9 | 8,3 – 8,8 |
Porsche Panamera 4 E-Hybrid | Hybride PHEV | 2,5 (WLTP combiné) | 7,0 – 7,5 (batterie vide) |
Les motorisations diesel de dernière génération restent les plus sobres sur autoroute, avec des écarts très modérés par rapport à l’homologation WLTP. À l’inverse, les hybrides essence, comme la Lexus LS 500h, montrent leurs limites hors usage urbain, avec une consommation supérieure à 8 L/100 km sur trajet constant à 130 km/h. Les hybrides rechargeables comme la Panamera E-Hybrid affichent des valeurs excellentes en ville, mais une fois la batterie vidée, leur poids élevé pénalise la sobriété.
Conseils pour rester sous 7 L/100 km :
- Favoriser les modèles diesel 6 cylindres modernes (Mercedes 400d, BMW 740d).
- Éviter les grosses jantes (impact sur aérodynamisme).
- Opter pour une vitesse de croisière stabilisée sans variation fréquente.
- Sur PHEV, recharger systématiquement la batterie avant départ.
Seule une utilisation maîtrisée du véhicule, associée à un choix adapté de motorisation, permet de tenir un seuil de 7 L/100 km sur autoroute.

Synthèse : que choisir selon vos priorités ?
Si votre priorité est le confort absolu, notamment pour les trajets avec chauffeur ou en passager arrière, la Mercedes Classe S 400d reste la référence. Son insonorisation, sa suspension pneumatique et l’espace aux jambes en font la meilleure option pour voyager dans le calme et la détente.
Pour ceux qui roulent souvent, longtemps et à vitesse constante sur autoroute, la BMW Série 7 740d xDrive offre un excellent compromis entre agrément de conduite, sobriété (autour de 6,8 L/100 km réels) et confort de haut niveau, notamment à l’avant.
Enfin, si vous accordez une importance particulière à la valeur de revente sur 7 ans, la Mercedes Classe S et la BMW Série 7, toutes deux en motorisation diesel, présentent les meilleurs taux de conservation de valeur (environ 43 % du prix neuf après 7 ans), devant l’Audi A8 et la Lexus LS.
Votre profil d’usage détermine le bon choix, au bon coût.
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