Quand Ferrari vous interdit d’acheter un de ses voitures
Ferrari applique des règles strictes à ses clients. Certains célébrités en ont fait les frais, étant interdits d’achat par la marque italienne.
Ferrari impose des critères de sélection stricts à ses clients, allant jusqu’à interdire certains acheteurs. Parmi eux, des célébrités comme Deadmau5, Justin Bieber et 50 Cent. La marque interdit les modifications excessives, les reventes non autorisées et les comportements qui ternissent son image. Cette politique vise à maintenir son exclusivité et contrôler son image sur le marché du luxe.
Ferrari et son contrôle strict des acheteurs
Ferrari n’est pas une marque automobile ordinaire. L’entreprise italienne impose des règles strictes à ses acheteurs, allant au-delà d’une simple transaction commerciale. Un client potentiel doit souvent prouver son « adéquation » avec l’image de Ferrari avant d’obtenir l’autorisation d’achat. Cette stratégie repose sur plusieurs critères :
- L’image publique du client : les acheteurs doivent correspondre à l’identité de Ferrari, évitant les comportements perçus comme nuisibles à la marque.
- Les modifications interdites : Ferrari interdit toute altération excessive de ses véhicules.
- Les restrictions de revente : il est impossible de revendre une Ferrari neuve sans l’accord de l’entreprise durant une période déterminée.
En contrôlant qui possède ses voitures, Ferrari maintient son exclusivité sur le marché du luxe automobile.


Modifications et sanctions : le cas de Deadmau5
L’un des cas les plus médiatisés impliquant Ferrari concerne Deadmau5, le DJ canadien. En 2013, il personnalise sa Ferrari 458 Spider avec un habillage « Nyan Cat », change les badges et le nomme « Purrari ». Cette personnalisation extrême déclenche une réaction de Ferrari, qui lui envoie une lettre de cessation et d’abstention l’obligeant à retirer ces modifications.
- Valeur d’une Ferrari 458 Spider à l’époque : environ 230 000 €.
- Temps de production de la 458 Spider : 2011-2015.
Deadmau5 revend sa voiture, mais elle réapparaît plus tard avec les mêmes modifications, confirmant qu’il n’avait pas respecté les consignes de la marque. Cette affaire montre l’intransigeance de Ferrari en matière d’image.
Le conflit entre Ferrari et Chris Harris
En 2011, le journaliste automobile Chris Harris publie un article sur Jalopnik intitulé « How Ferrari Spins ». Il y dénonce la pratique de Ferrari de préparer des voitures de test spécialement optimisées pour obtenir les meilleurs résultats lors des essais médias.
Harris évoque notamment un test du modèle Ferrari 599 GTB en 2007 :
- Temps de 0 à 100 km/h optimisé, différant des modèles de série.
- Modification des pneus et suspension pour le test.
Suite à ces révélations, Ferrari le bannit temporairement d’accéder à ses véhicules de presse. Cependant, cette interdiction ne dure que quelques années avant qu’il ne retrouve l’accès aux modèles de la marque.
L’endettement de Tyga et l’interdiction implicite
Le rappeur américain Tyga est connu pour son goût prononcé pour les voitures de luxe. Cependant, il a accumulé plusieurs incidents financiers liés à ses voitures, ce qui aurait conduit Ferrari à ne plus lui vendre directement de modèle neuf.
- Ferrari 458 Spider reprise en 2012.
- Ferrari 488 GTB achetée en seconde main.
- Dette automobile en 2023 : 1,3 million d’euros.
Bien que Ferrari ne confirme pas officiellement son interdiction, ses antécédents financiers font de lui un acheteur non souhaité.
Justin Bieber : revente interdite et modifications excessives
Justin Bieber s’est attiré les foudres de Ferrari en 2016 lorsqu’il a modifié sa Ferrari 458 Italia avec un épais covering bleu électrique. Pire encore, il a tenté de la vendre sans en avertir Ferrari, enfreignant ainsi les règles de revente de la marque.
Les faits marquants de cette affaire :
- Prix d’origine de la Ferrari 458 Italia : 200 000 €.
- Période de possession minimale avant revente : 1 an minimum avec autorisation.
En ne respectant pas ces règles, il s’est retrouvé sur la liste des acheteurs non désirés.


L’affaire Preston Henn : une fortune ne suffit pas
Ancien pilote et collectionneur, Preston Henn possédait l’une des plus grandes collections de Ferrari. Pourtant, en 2016, la marque lui refuse l’achat d’une LaFerrari Aperta, malgré son passé de client fidèle.
- Valeur de sa Ferrari 275 GTB/C : plus de 80 millions d’euros.
- Prix d’une LaFerrari Aperta : 1,6 million d’euros.
Furieux, il attaque Ferrari en justice pour atteinte à sa réputation avant d’abandonner la procédure.
Ferrari, une stratégie de contrôle assumée
Le contrôle strict des acheteurs par Ferrari est une stratégie marketing assumée. En limitant l’accès à ses véhicules, la marque entretient une rareté artificielle et renforce son attractivité auprès des passionnés de voitures de luxe.
- Production limitée : moins de 10 000 voitures par an.
- Exigences de conservation du véhicule : modifications restreintes, revente limitée.
Cette stratégie, bien que critiquée, contribue à faire de Ferrari une marque toujours très convoitée.
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