Les robotaxis révolutionneront les transports urbains
Les robotaxis autonomes, flexibles et économes en énergie, pourraient révolutionner les transports urbains en réduisant congestion et coûts.
Les robotaxis partagés représentent une solution innovante pour améliorer la mobilité en ville, combinant efficacité énergétique, faibles coûts et réduction des émissions. Les systèmes de transport rapide personnalisé (PRT) permettent de contourner les limites des infrastructures routières actuelles. Avec des voies dédiées, ces véhicules autonomes réduisent congestion et coûts environnementaux par rapport aux voitures individuelles et aux trains. Les PRT pourraient constituer une alternative viable, abordable et écologique aux transports publics lourds, en répondant aux besoins de mobilité des villes croissantes.
La transition vers les véhicules autonomes en transport partagé
Le concept des robotaxis autonomes représente une alternative révolutionnaire aux systèmes de transport classiques. À la différence des véhicules individuels ou des réseaux de trains à grande vitesse, les PRT s’appuient sur des pods électriques légers, circulant sur des voies étroites spécialement aménagées. Ces véhicules autonomes offrent une capacité d’adaptation en temps réel, ajustant leur circulation à la demande des utilisateurs, tout en évitant les interruptions et arrêts fréquents.
L’efficacité énergétique de ces systèmes est l’un de leurs atouts majeurs. Par comparaison, un pod électrique consomme environ 50 Wh par passager-kilomètre (Wh/PM), tandis que les trains à grande vitesse urbains en consomment entre 200 et 600 Wh/PM en moyenne, selon les conditions et le nombre de passagers transportés. Avec une capacité de quatre passagers par véhicule, les robotaxis partagés permettent de maximiser l’efficacité de chaque trajet, minimisant la consommation d’énergie et les émissions de carbone.
En termes de coûts, les robotaxis surpassent également les autres modes de transport en matière de flexibilité et d’économie. Contrairement aux réseaux ferroviaires, qui exigent des investissements massifs en voies, en signaux et en infrastructures de gare, les PRT peuvent utiliser des voies légères de 3 mètres de largeur, semblables à des pistes cyclables. La réduction de l’impact environnemental et financier des infrastructures nécessaires renforce l’attrait de cette solution pour les villes.
Les défis des infrastructures urbaines et les solutions apportées par les PRT
Les infrastructures urbaines actuelles peinent à répondre à la demande croissante de mobilité. En 1950, seuls 30 % de la population mondiale vivaient en ville ; d’ici 2030, ce chiffre devrait atteindre 60 %. Les rues et routes, bien souvent déjà saturées, ne peuvent être élargies davantage sans causer des perturbations majeures et des coûts prohibitifs.
Les PRT offrent une alternative réaliste pour les villes cherchant à moderniser leur réseau de transport sans alourdir leurs finances. Contrairement aux trains, qui nécessitent des investissements en infrastructures lourdes, les robotaxis utilisent des voies réservées et adaptables qui minimisent les coûts de construction. Par exemple, alors que les coûts d’installation d’un système de métro peuvent dépasser les 100 millions d’euros par kilomètre, ceux d’un réseau PRT sont généralement 10 à 20 fois moins élevés.
Le modèle de PRT offre ainsi une solution qui convient aux villes de taille moyenne et aux zones urbaines denses qui ne peuvent supporter les investissements nécessaires aux réseaux de transports en commun classiques. Des entreprises comme Glydways, qui investit dans les systèmes de robotaxis, montrent que ces technologies sont viables, avec des contrats en cours pour des zones comme la baie Est de San Francisco.
La question de la culture automobile et ses effets sur les choix de transport
La dépendance des villes aux voitures individuelles découle de choix de développement datant du milieu du XXe siècle. Aux États-Unis, la Federal-Aid Highway Act de 1956 a inauguré une ère d’investissement massif dans les routes et autoroutes, consolidant la place de la voiture comme principal mode de transport urbain. Ce modèle a favorisé l’essor de la banlieue et a imposé aux villes une configuration peu propice aux solutions de transport collectif.
Cependant, avec l’augmentation de la population urbaine, la congestion routière et les émissions de gaz à effet de serre posent des défis majeurs. Le coût économique et environnemental d’un modèle de transport centré sur la voiture devient de plus en plus difficile à justifier. À titre d’exemple, chaque kilomètre parcouru en voiture émet environ 140 grammes de CO2 par passager, contre 70 grammes pour un PRT. Cette réduction significative montre que les robotaxis partagés peuvent apporter une solution durable pour les villes en croissance, en réduisant l’empreinte carbone des déplacements urbains.
Coûts et économie des systèmes PRT : une solution pour les villes en développement
Le coût de construction et d’entretien des systèmes de transport lourd, comme les métros ou les trains de banlieue, limite leur adoption dans de nombreuses villes, en particulier dans les pays en développement. Les PRT, en revanche, offrent une alternative financièrement accessible. Selon les estimations, un réseau PRT peut être construit pour 10 à 15 millions d’euros par kilomètre, contre 100 millions d’euros pour un réseau de métro, avec des frais d’entretien bien inférieurs.
En intégrant les technologies autonomes, les PRT permettent également de réduire les coûts liés aux conducteurs et aux opérations quotidiennes. Ce modèle pourrait réduire la dépendance aux subventions publiques, offrant une rentabilité plus élevée que les transports en commun traditionnels. Pour les villes de taille moyenne, les PRT offrent une solution hybride entre les transports en commun et le confort de la voiture individuelle, tout en permettant une optimisation des ressources et une réduction des frais opérationnels.
L’impact écologique et réduction de l’empreinte carbone des déplacements urbains
L’aspect écologique des robotaxis partagés mérite une attention particulière. En plus de réduire la congestion urbaine, ces systèmes diminuent considérablement l’empreinte carbone des déplacements. Avec une consommation de 50 Wh/PM et une empreinte carbone de 70 grammes de CO2 par kilomètre, les PRT surpassent les voitures et les bus en matière d’efficacité énergétique.
Cette réduction d’émissions est cruciale à l’heure où les villes adoptent des objectifs de réduction de carbone. Pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, qui vise à limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, il est indispensable d’adopter des modèles de transport plus propres et plus efficaces. Les robotaxis partagés offrent une solution pragmatique et techniquement réalisable pour atteindre ces objectifs, tout en répondant aux besoins de mobilité croissante des villes modernes.
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