Datsun 240Z
La Fairlady Z a changé à jamais l’histoire de l’automobile japonaise. Et vous la connaissez sans doute, même si ce n’est pas sous ce nom ! Les Japonais baptisent en effet leurs voitures selon des méthodes relativement différentes de celles des autres pays. En 1969, Datsun, ancêtre de Nissan, lança ainsi une automobile sur le marché japonais sous le nom de Fairlady Z. Evidemment, ce nom-là n’était pas particulièrement « viril », surtout pour représenter une voiture sportive et musclée ! Le nom original fut donc transformé en 240Z pour les voitures à l’exportation. Et ce fut ainsi le premier modèle de la gamme Z qui connut une longue existence chez Datsun/Nissan.
Le moteur de la 240Z était dérivé du Datsun 1600, lui-même une copie du 6 cylindres qui équipait dans les années 1960 la Mercedes 220, mais avec deux cylindres en moins. Ils ont toutefois été rajoutés plus tard pour transformer le moteur de 1600 cm3 en 2,4 litres.
La technologie de la 240Z était moderne pour son époque, avec une suspension intégrale indépendante et une direction à crémaillère. La voiture était mécaniquement bien conçue, dotée d’une silhouette attrayante et très agréable à conduire. Elle s’est très bien vendue aux États-Unis, où son coût très compétitif lui permettait de rivaliser avec les autres sportives étrangères de même catégorie, tant les Jaguar que les Porsche ou les BMW.
Grâce à cette politique de prix, la 240Z s’est rapidement avérée un succès commercial relevant la réputation de « modèles bas de gamme inélégants » dont souffraient les voitures japonaises. Dans les années 1970, une version préparée est devenue populaire sur les circuits où elle a été notamment pilotée par Paul Newman. Yutaka Katayama, surnommé le « père de la Z », était à l’origine à la fois de sa conception et de ses performances sur route, ce qui lui a valu d’entrer au panthéon automobile.