Chevrolet Monte Carlo
Peu de muscle cars ont connu un destin plus radieux que la Monte Carlo de Chevrolet, avec près de 20 années de production. En 1970, les muscle cars américaines étaient en effet à leur apogée. Pontiac, qui avait lancé sa Grand Prix en 1962, voyait ses chiffres de vente progresser. Chevrolet a donc décidé de se lancer sur le marché avec la Monte-Carlo. L’idée de ce nouveau modèle venait du PDG, Elliot M. Estes, qui avait auparavant dirigé Pontiac (et spectaculairement augmenté ses ventes). Estes a collaboré avec le principal concepteur de Chevrolet, Dave Holls, pour produire un coupé musclé de 4 places et 2 portes.
La Monte Carlo, qui ne manquait certainement pas de puissance, s’est d’emblée bien comportée dans les courses de stock-cars de la NASCAR. Sa construction était hybride, car elle empruntait une partie de sa silhouette à l’El Dorado, classique de longue date de Cadillac, et une partie de sa carrosserie à la Chevelle, autre modèle de Chevrolet lancé la même année. C’était raisonnable d’un point de vue économique, car le constructeur présentait plusieurs nouveaux modèles en 1970, et s’ils avaient certains éléments en commun leur production s’avérerait moins onéreuse. Chevrolet devait simplement s’assurer qu’ils soient suffisamment différents les uns des autres et y est parvenu. Lorsque la Monte Carlo a été dévoilée à l’automne 1969, Estes avait déjà quitté Chevrolet.
Le nouveau PDG, John DeLorean, avait lui aussi dirigé Pontiac, où l’un de ses projets était la Grand Prix, l’inspiration de la Monte Carlo. Malgré la grève qui a frappé l’usine où était construite cette dernière, Chevrolet est parvenu à produire plus de 159 000 modèles. Peu après, le marché des muscle cars a commencé à s’effondrer, mais la Monte Carlo a joui de plusieurs modifications et d’une longue et heureuse vie, jusqu’en 1988.
La Chevrolet Monte Carlo fait partie de notre sélection des plus belles voitures américaines.