Canada: vers un futur sans essence ni diesel d’ici 2035
Le Canada annonce la fin programmée des ventes de voitures neuves à essence et diesel d’ici 2035, optant pour une transition vers les véhicules électriques.
La transition énergétique canadienne prend de la vitesse
Le Canada s’aligne sur une tendance mondiale en annonçant l’arrêt de la vente de voitures neuves à essence et diesel d’ici 2035. Cette décision, s’inscrivant dans un effort global de réduction des émissions de gaz à effet de serre, marque un tournant significatif pour l’industrie automobile et la politique environnementale du pays. Avec une mise en œuvre progressive visant une part croissante de véhicules à émission zéro (ZEV) dans les ventes neuves, le Canada se prépare à une transition énergétique ambitieuse, reflétant son engagement envers la lutte contre le changement climatique et la promotion d’une mobilité durable.
Un avenir électrifié sur les routes canadiennes
Le gouvernement canadien a détaillé un plan réglementaire visant à éliminer progressivement les voitures neuves à moteur traditionnel des concessions automobiles. À partir de 2026, les ZEVs devront représenter 20% des nouvelles ventes de voitures, un chiffre qui augmentera à 60% en 2030 et atteindra 100% en 2035. Cette mesure vise à réduire considérablement les émissions de CO2 du secteur des transports, l’un des principaux contributeurs aux gaz à effet de serre du pays. Toutefois, une exception subsiste pour les véhicules hybrides rechargeables qui pourront encore être vendus s’ils sont capables de rouler au moins 80 km en mode entièrement électrique. Cette transition s’appuie sur une tendance déjà observée sur le marché, où les voitures électriques représentaient environ 12% des nouvelles ventes de voitures au Canada entre juillet et septembre 2023.
Une initiative en écho aux efforts mondiaux
La décision du Canada s’inscrit dans un contexte international où de nombreux pays annoncent des mesures similaires. L’Europe, le Royaume-Uni et la Chine ont déjà fixé des échéances pour la fin des ventes de véhicules neufs à combustion interne, et 17 États américains, dont la Californie et New York, se sont également engagés vers cet objectif. Cette dynamique mondiale reflète une prise de conscience croissante des enjeux climatiques et une volonté d’accélérer la transition vers des alternatives plus propres. Pour le Canada, pays aux vastes distances et aux conditions climatiques variées, l’adaptation de l’infrastructure de recharge et du réseau électrique est un défi particulier à relever pour soutenir cette transition.
Défis et opportunités de la transition verte
L’interdiction programmée des voitures neuves à essence et diesel soulève une série de défis et d’opportunités. D’un côté, elle incite à l’innovation dans l’industrie automobile et stimule le développement de technologies propres. D’un autre côté, elle requiert des investissements massifs dans l’infrastructure de recharge et une augmentation de la capacité du réseau électrique pour répondre à la demande future. La répartition géographique de la population canadienne et l’étendue du territoire posent également des défis en termes d’accessibilité et de viabilité des solutions de recharge, surtout dans les régions les plus isolées. Cependant, cette transition ouvre la voie à une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre, contribuant ainsi à l’effort global contre le changement climatique et offrant une opportunité de renforcer la sécurité énergétique du pays.
Le Canada se positionne clairement en faveur d’une mobilité plus propre et plus durable avec l’annonce de la fin des ventes de voitures neuves à essence et diesel d’ici 2035. Si cette transition représente un défi de taille, elle est aussi une occasion pour le pays de renforcer son leadership en matière de technologies propres et de politiques environnementales. La réussite de cette transition dépendra de la collaboration entre les gouvernements, l’industrie automobile, les fournisseurs d’énergie et les consommateurs, tous acteurs clés dans la création d’un avenir plus vert et plus durable pour le Canada et pour le monde.