BMW M5
Très puissante mais discrète, la M5 de BMW a tout du bombardier furtif, et c’est à son volant qu’on apprécie ses réelles capacités : c’est une voiture d’excellence qui fait dans le raffinement et la sobriété. Au début des années 1970, les ingénieurs de BMW ont pris une berline standard, et, en lui apportant quelques retouches et ajouts ici et là, l’ont transformée à la main en voiture de sport. C’était le début d‘une sorte de course à l’armement avec la branche préparation de Mercedes-Benz, AMG, et les préparateurs des autres constructeurs. Trente ans plus tard, la BMW basée sur la Série 5, la M5, a débarqué et montré tout le chemin parcouru par les préparateurs de BMW, qui sont passés du bidouillage de carburateurs à un bolide délivrant une puissance quasi atomique de 560 chevaux. Une bien belle victoire !
La précédente génération reposait sur un moteur atmosphérique V10, mais des contraintes d’émissions de carbone et de consommation d’essence ont conduit à un autre choix pour la M5. Elle s’appuie donc finalement sur un V8 de 4395 cm3 à deux turbos, le même moteur que l’on peut trouver dans la X5 M et la X6 M. La transmission, elle, reprend la boîte séquentielle à 7 vitesses de BMW. Comme avec toutes les BM haut de gamme, la vitesse est limitée à 250 km/h, mais les clients peuvent demander le pack « Expérience M », qui donne accès à une pointe débridée de 305 km/h. Grâce à un système de récupération d’énergie cinétique similaire au KERS en F1, la M5 ne consomme que 9,9 litres aux 100 kilomètres, et ce malgré son poids (l 945 kilos). L’habitacle est lui aussi bien armé, avec un affichage tête haute et un mode nocturne. Seuls les puristes sauront distinguer une Série 5 standard d’une M5, pourtant (grâce, notamment, aux étriers de frein bleus et au discret diffuseur, qui lui sont spécifiques). Cette voiture-là est une berline d’exception qui cache bien son jeu.