TVR 3000S de 1978
La TVR 3000S de 1978 incarne l’ingénierie britannique avec son design distinctif et ses performances notables.
La TVR 3000S, dévoilée en 1978, est un cabriolet sportif britannique produit en série limitée à 245 exemplaires. Équipée d’un moteur V6 de 3,0 litres développant 140 ch, elle atteint une vitesse maximale de 201 km/h et accélère de 0 à 100 km/h en 8,9 secondes. Son design distinctif et ses performances la positionnent comme une alternative intéressante aux roadsters contemporains.
Conception de la TVR 3000S
Fondée en 1947, TVR est une marque britannique réputée pour ses voitures de sport légères et performantes. La 3000S, introduite en 1978, est la version cabriolet de la série M, marquant une évolution significative dans la gamme TVR. Son design se distingue par des lignes épurées et une carrosserie en fibre de verre, contribuant à un poids contenu de 1 030 kg. Cette légèreté, combinée à une répartition équilibrée des masses, améliore la maniabilité et l’agilité du véhicule.
À la fin des années 1970, le marché automobile évoluait vers des véhicules plus performants et esthétiquement attrayants. La 3000S répond à cette demande en offrant un cabriolet sportif doté d’un moteur V6 de 3,0 litres, fournissant une puissance respectable pour l’époque. Son châssis en acier tubulaire et sa suspension indépendante aux quatre roues reflètent une conception technique avancée, visant à optimiser la tenue de route et le confort de conduite.
L’intérieur de la 3000S est aménagé avec sobriété, privilégiant la fonctionnalité. Les sièges offrent un soutien adéquat, et le tableau de bord, bien que dépouillé, fournit les informations essentielles au conducteur. Cette approche minimaliste est caractéristique des voitures de sport de l’époque, où l’accent était mis sur la performance plutôt que sur le luxe.
Performances de la TVR 3000S
La TVR 3000S est propulsée par un moteur V6 de 3,0 litres développant 140 ch à 5 000 tr/min et un couple de 233 Nm à 3 000 tr/min. Cette configuration permet une accélération de 0 à 100 km/h en 8,9 secondes et une vitesse maximale de 201 km/h.
Le système de freinage comprend des disques de 276 mm à l’avant et des tambours de 228 mm à l’arrière, assurant un freinage efficace pour un véhicule de cette catégorie. La suspension indépendante à doubles triangles et ressorts hélicoïdaux sur les quatre roues contribue à une tenue de route précise et à un confort de conduite appréciable.
Le poids à vide de 1 030 kg confère à la 3000S un rapport poids/puissance de 7,36 kg/ch, favorisant des performances dynamiques satisfaisantes. La direction à crémaillère offre une réponse directe, améliorant la maniabilité, tandis que le diamètre de braquage de 11 mètres facilite les manœuvres en milieu urbain.
En termes de consommation, bien que les données précises ne soient pas disponibles, il est raisonnable de supposer qu’elle se situe dans la moyenne des véhicules sportifs de l’époque, soit environ 12 à 14 litres aux 100 km, en fonction du style de conduite.
Le confort de conduite est renforcé par des sièges offrant un bon maintien et une ergonomie pensée pour le conducteur. Cependant, l’absence de certaines commodités modernes, courante pour les véhicules de cette période, peut être notable lors de trajets prolongés.
Comparaison sur le marché
À la fin des années 1970, la TVR 3000S se positionnait face à plusieurs concurrents notables dans le segment des cabriolets sportifs.
La Triumph TR7, équipée d’un moteur 2,0 litres développant 105 ch, atteignait une vitesse maximale d’environ 180 km/h et un 0 à 100 km/h en 9,6 secondes. Bien que moins puissante que la 3000S, elle offrait une alternative plus abordable.
La MG MGB, dotée d’un moteur 1,8 litre de 95 ch, affichait une vitesse de pointe de 170 km/h et une accélération de 0 à 100 km/h en 11 secondes. Ses performances étaient inférieures à celles de la TVR, mais sa popularité et son réseau de distribution étendu en faisaient un choix prisé.
La Porsche 911 SC Targa, avec son moteur 3,0 litres de 180 ch, offrait des performances supérieures, atteignant 225 km/h et un 0 à 100 km/h en 6,8 secondes. Cependant, son prix nettement plus élevé la rendait moins accessible que la 3000S.
La Datsun 280Z, propulsée par un moteur 2,8 litres de 170 ch, pouvait atteindre 210 km/h et réaliser un 0 à 100 km/h en 8 secondes. Elle représentait une alternative compétitive à la TVR 3000S grâce à un prix raisonnable et une fiabilité reconnue.
En comparaison, la TVR 3000S se distinguait par son design unique et sa production limitée, ce qui lui conférait une certaine exclusivité. Ses performances, bien que solides, restaient en milieu de gamme par rapport à ses rivales, mais sa maniabilité et son faible poids compensaient cette différence dans certaines conditions de conduite.
Evolution de la TVR 3000S dans le temps
La TVR 3000S a marqué une transition pour la marque, mais sa production limitée à 245 exemplaires en fait un modèle rare. Après la 3000S, TVR a introduit des modèles plus ambitieux comme la TVR Tasmin, lancée en 1980.
La Tasmin, équipée d’un moteur Ford 2,8 litres V6 ou d’un V8 Rover, proposait des performances améliorées et un design plus moderne. Cette série a marqué le début de l’intégration des nouvelles technologies et de l’optimisation aérodynamique.
Par la suite, des modèles comme la TVR Griffith et la TVR Chimaera dans les années 1990 ont permis à la marque de renforcer son image de constructeur de voitures sportives à hautes performances, bien que le succès commercial de ces modèles ait varié en fonction des marchés.
Malgré son arrêt, la 3000S reste emblématique de l’approche artisanale et innovante de TVR dans les années 1970.
Prix de l’occasion
La rareté de la TVR 3000S influence fortement son prix sur le marché de l’occasion. Selon les annonces récentes, une TVR 3000S en bon état se négocie généralement entre 25 000 € et 40 000 €, en fonction de son kilométrage, de son état général et de l’historique de maintenance. Les exemplaires en parfait état ou restaurés peuvent atteindre des prix plus élevés auprès des collectionneurs.
Verdict
La TVR 3000S, malgré ses limites technologiques et son caractère artisanal, offrait une expérience de conduite engageante et un design distinctif. Ses performances étaient compétitives pour l’époque, mais certaines rivales, comme la Porsche 911 SC Targa, proposaient une meilleure accélération et une vitesse de pointe plus élevée, bien que pour un coût supérieur.
En revanche, des modèles comme la Datsun 280Z présentaient un compromis intéressant en termes de performance, de fiabilité et de coût. Aujourd’hui, la 3000S attire principalement les collectionneurs en quête d’un cabriolet rare et emblématique d’une époque, mais elle peut ne pas convenir à ceux recherchant une fiabilité moderne ou un confort accru.
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