Buick Riviera Gran Sport

Plus qu’une voiture d’exception (ce qu’elle est indubitablement), la Riviera Gran Sport est avant tout un symbole : celui de la fin d’une époque. Son nom est d’origine européenne. En effet, quand ils ne baptisent pas leurs voitures Mustang ou Thunderbird, les constructeurs automobiles américains aiment recourir aux noms européens, et en particulier français, car ils sont pour eux synonymes d’exotisme. Comme dans le cas de la Pontiac Grand Prix ou de la Chevrolet Monte Carlo, par exemple. Buick avait lancé la tendance avec la Riviera en 1949. Jusqu’en 1963, ce nom décrivait simplement un style de voiture sans montants centraux comme la Buick Roadmaster Riviera, mais à partir de 1963, il a été attribué à un modèle à part entière. L’année 1971 a vu naître la troisième génération de Buick Riviera, déclinée à son habitude en plusieurs modèles, mais aussi complètement transformée esthétiquement.




Le changement le plus frappant était l’introduction d’une silhouette en « pointe de bateau » à l’arrière. Les vitres arrière étaient aplaties et se terminaient en pointe au milieu du coffre, rappelant la partie arrière d’un canot à moteur ou l’avant d’un avion de combat moderne. La version Gran Sport était impressionnante, car son énorme moteur lui offrait une immense capacité d’accélération et, bien que les ventes de la GS aient augmenté de 20 000 exemplaires par rapport à l’année précédente, celles de la Riviera en général ont chuté malgré ses excitantes modifications. C’était le début du déclin des muscle cars et, comme les autres constructeurs, Buick a commencé à brider ses puissants moteurs pour répondre à une demande accrue en véhicules plus économiques et pour respecter des règles de sécurité plus strictes. En 1972, seules 9 000 Gran Sport ont été vendues. Bien que le nom Riviera ait survécu, les voitures de la gamme ont changé à tout jamais.

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