Porsche 911 Cabriolet

Voiture mythique s’il en est, la 911 Cabriolet est entrée dans le panthéon de l’histoire automobile : peu de véhicules symbolisent aussi bien le luxe et les performances. Pourtant, pour les amateurs automobiles, cette voiture est avant tout une prouesse technique. C’était le cabriolet de série le plus rapide de son époque, capable d’atteindre la même vitesse maximale qu’un coupé (cette affirmation est sujette à débat) grâce à son toit repliable novateur dont une moitié était renforcée par des supports en acier. Ceux-ci maintenaient la rigidité du toit et empêchaient le ballottage que peuvent entraîner des vents de 235 km/h. Cette construction limitait aussi les ronflements et claquements. Les vibrations de la carrosserie, autre conséquence de l’absence de toit, étaient presque inexistantes, et seul un renforcement minime avait été nécessaire pour maintenir son intégrité, plus proche de celle d’un coupé que d’un cabriolet.

Quand la Porsche 911 Cabriolet a été présentée pour la première fois au Salon de l’automobile de Genève en 1982, on avait du mal à croire que 17 ans s’étaient écoulés depuis la fin de la Porsche 356. Le Cabriolet s’est avéré un succès immédiat pour Porsche, qui en a vendu plus de 4200 exemplaires au cours de la première année, et l’a conservé depuis à son catalogue. Plus qu’un succès pour le constructeur, la 911 Cabriolet incarnait surtout la renaissance des décapotables. Une législation américaine exigeait la présence d’arceaux de sécurité et d’autres protections, ce qui devait conduire, selon certains, à la disparition des décapotables sur le plus important des marchés mondiaux. Ces craintes étaient cependant infondées ; la 911 Cabriolet a continué à exister, et a même bénéficié de nombreuses améliorations et d’un marketing agressif grâce à l’un de ses plus fervents admirateurs, Peter Schutz, PDG de Porsche. Ce dernier préférait en effet nettement ses ventes stables, de l’ordre de 9 000 modèles par an, à celles en dents de scie de la 928 et la 924.